MISSION : l'armée des morts (ft. adam, layton & anastasia)

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.

Je refermais la fermeture de mon vieux Eastpak vert quand il m'a téléphoné. Je savais qu'elle était les risques en étant à proximité d'une cabine téléphonique. En même temps c'était simple pour lui de me localiser, il avait tellement de bons contactes, de bons enquêteurs. Avant, je m'étais demandé comment il ferait pour retrouver ma trace, sachant que le camp Jupiter était introuvable. Mais mon père avait finalement trouver un moyen pour me localiser. Cela faisait combien de temps, exactement, qu'on ne s'était pas téléphoner, que je n'avais pas entendu le son de sa voix ? Certainement des semaines. Ce matin là, j'étais allé dans San Francisco pour acheter quelques paquets de gâteaux. Enfin « acheter » était un bien grand mot. Il m’appelait comme si nous nous étions quitter la veille. Et puis, ce qu'il avait à dire n'avait rien d'important, il voulait seulement savoir où j'en étais dans ma petite quête de sa protection. Quel égoïste, il n'a même pas voulu savoir si j'allais bien, si j'étais heureuse... J'avais beau le détesté, je devais le protéger car il était la seule famille qui me restait en ce bas monde.
Quelques jours après cela, j'avais été choisi par Gaïa en personne pour participer à une quête. Ouais, une quête, d'accord, mais en enfer. Vous voyez le rapprochement ? Non ? Le truc, c'était que si la quête tombait à l'eau, j'allais rester coincé là bas, dans le noir, seul, avec Hadès et Perséphone comme dirlo. Non mais sérieusement ! Qui avait eu l'idée que j'y participe ? Genre, la p'tite qui avait peur de tout ? Là bas, il fait sombre, froid, vous n'avez aucuns sentiments, plus aucuns souvenirs, plus aucune vie social ni même une quelconque vie qu'il vous soit même accorder. L'enfer, ça me faisait drôlement penser aux vieux enterrements de mamie Ginette ou de tonton Claude. Pour les êtres humains "normaux",  croyant en Dieu, la personne décédée est censée monter aux cieux grâce aux prières de ses proches vivants. Quelle blague...
De plus, je devais aller chercher l'armée des morts... accompagner de son ancien générale, Adam. Quelle ironie. Un certain Layton était présent également, il me semblait l'avoir déjà vue de nombreuses fois en compagnie de Johanna. Il avait cet air gamin, l'une des rares personnes qui n'auraient pas du se faire emballer par Gaïa. Anastasia était là, elle aussi, et elle me semblait plus discrète. Elle faisait beaucoup parler d'elle, ayant trahit le camp Jupiter. Nous formions une bande de dégénérée, mais ce qui me faisait le plus peur, c'était de me retrouver toute seule en enfer. Alors je prenais sur moi en me disant que, de toute façon, l'armée des fantômes devaient venir avec nous, un point c'est tout. Je les rejoignais donc, où Layton me sourit avant de parler. « Oui, autant y aller maintenant, qu'on en finisse au plus vite. » Je rendis le sourire à Layton en attendant la suite.